lundi 26 novembre 2007

Le pardon


Le pardon... petit mot, grosses implications.

Je croyais avoir le pardon facile... en fait j'ai encore le pardon facile je crois. Cependant, depuis quelques mois, la vie me mets devant des situations qui me restent en travers de la gorge.

Je pense que pardonner c'est oublier. Faire autrement est, à mon sens, vide de signification. On ne peut pas reprendre où on avait laissé si on oublie pas totalement.

Et voilà donc que les derniers mois m'ont placés devant des gens que j'appréciais qui ont eu des comportements qui me répugnent à un point tel que je ne peux pas prétendre que je pardonne ou même que je vais pardonner un jour! Barré, black listé, effacé, anihilé. J'ai jetté ces personnes sur le pavé de ma vie.

Et je feel cheap de ça. Mon éducation judéo-chrétienne revient me hanter, je m'expose à la damnation éternelle, je ne suis pas une bonne chrétienne.

Et ça m'enrage de feeler cheap pour des gens qui, selon moi, n'en valent pas la peine et qui n'ont probablement pas de remords.

Mais si je pardonne contre tout ce que me dicte mon gut feeling, je me mens à moi même, non?

Il n'y a pas de bonne réponse dans ce genre de situation.

C'est quoi votre opinion sur le pardon?

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Je ne suis pas d'accord avec toi cousine! Pour moi, pardonner c'est accepter qu'une personne ait pu agir d'une certaine façon et essayer de comprendre pourquoi. Quand on met tout en perspective et qu'on regarde les deux (ou même trois, quatre...) côtés de la médaille, on se rend compte que parfois, on a quelque chose à y voir! Personne n'est parfait et je considère qu'une situation est toujours remplie de complexité: ce n'est jamais juste blanc ou noir, il y a souvent une multitude de teintes de gris. Bref, pour revenir au pardon, je crois qu'on ne doit pas oublier pour pardonner. Ne serait-ce que pour ne pas répéter les mêmes erreurs. N'est-ce pas là le but de l'évolution d'une personne: ne pas refaire les mêmes gaffes deux fois? Ou bien, ne pas se faire avoir une deuxième fois?

Personnellement, j'ai beaucoup de personnes autour de moi qui ont fait ou dit des choses répréensibles. Mais, moi, est-ce que j'ai des choses à me faire pardonner aussi? Sans doute et c'est pourquoi j'ai de la misère à condamner une personne sans d'abord tourner le miroir vers moi.

Je dois cependant admette qu'il y a des "trou-de-cul" nés qui ne changeront jamais. Comme le dit si bien notre oncle François: quand tu crois avoir affaire à un trou-de-cul, va vérifier une autre fois. Si il s'avère encore un trou-de-cul, c'est que s'en est un pour vrai! Y'a rien à y faire! Et je reviens à ce que tu disais: BLACK LIST, ne serait-ce que pour garder notre équilibre mental!

Voilà où j'en suis dans ma réflexion aujourd'hui. Je me suis peut-être un peu écartée du sujet de départ mais bon, comme dirait une de mes copine, c'est mon opinion et je la respecte!

Continue ton bon travail d'introspection, ça m'inspire!
Martine

Anonyme a dit...

Selon moi, la bonne réponse, c'est celle que l'on choisit. Tu es la seule personne à savoir tout ce que tu sais, à vivre avec tes "bibittes" et surtout, à connaître tes principes et tes valeurs.

Il faut d'abord se respecter soi-même. Chaque sourire, chaque bitcherie, chaque parole ou chaque silence modifie qui on est et le lien qu'on partage avec quelqu'un (Tu connais la métaphore de la planche de plywood ? J'ai lu ça il y a très longtemps dans une chronique de Foglia. Une blessure, c'est comme un clou: même quand on l'enlève, ça laisse une trace...)

Ce n'est jamais possible de revenir en arrière, de reprendre une relation où on l'a laissée. Ce serait justement se mentir à soi-même.

Mais il faut aussi se rappeler que l'on n'arrivera jamais à comprendre l'autre, ses motivations ou mêmes les circonstances extérieures qui l'ont poussé à agir en tarla. On a toutes un jour ou l'autre attendu un chum en retard avec une brique et un fanal pour réaliser plus tard qu'il avait eu la pire mésaventure imaginable et que oui, il avait quand même pensé à aller faire nos commissions...

Pour moi, pardonner un geste, ce n'est pas l'oublier. C'est plutôt choisir de donner une chance à celui qui l'a posé, d'arrêter de lui en vouloir et de lui faire une place dans sa vie. Ce n'est pas de fermer les yeux, mais plutôt de regarder droit devant soi plutôt que derrière. En fait, c'est de passer par-dessus sa rancune.

Si tu fais bien ou non de pardonner, il n'y a personne d'autre que toi pour en juger. L'important, c'est d'être en paix avec soi avant d'être en paix avec l'autre.

Et tu n'as pas à te sentir "cheap", à moins que tu aies quelque chose à te pardonner à toi-même...

Geneviève

Anonyme a dit...

Ah oui! J'allais oublier...
La prochaine fois que vous êtes frustrés après quelqu'un, rappelez-vous ceci:

Je connais très peu de gens qui sont mesquins. Mais je connais beaucoup de gens paresseux, insouciants, lâches, peureux, orgueilleux, impulsifs ou épais.
À moins de vouloir se venger, ou d'être un trou de c**, c'est rare que quelqu'un pose un geste avec le but avoué de vous faire chier.

Avant de trop vous faire de peine, réfléchissez à cela.
Vous saurez mieux ensuite si vous êtes prêts à passer par-dessus!

Généralement, rien ne vous oblige à côtoyer des gens qui ont des défauts qui vous font dresser le poil. Bien sûr, si ces personnes sont vos enfants, il faudra trouver une autre solution... ;)

Geneviève

Anonyme a dit...

Difficile de pardonner...parfois...je suis présentement en thérapie. ha! ha!
Matanty