dimanche 26 novembre 2006

Crise de mère


Je vis une dualité constante... Les infirmières m'avaient avisé pourtant aux cours prénataux... A l'accouchement le bébé vient d'abord, ensuite le placenta et juste après la culpabilité! A l'époque, du haut de mes 23 ans je me suis dit que tout était une question d'attitude, qu'il fallait juste se faire confiance. BULLSHIT!!! Je ne serai jamais à la hauteur de la mère que je veux être. C'est ben plate mais c'est ça. Mais je ne suis pas capable de me résigner.

Je veux être une maman qui sort jouer dehors, qui lit des histoire tous les soirs, qui occupe son ti-bonhomme avec autre chose que la télé, qui sert les quatre groupes alimentaires dans l'assiette à tous les repas, qui a de la patience à revendre, qui félicite toujours les bonnes actions, qui encourage l'initiative, une maman comme dans les livres de pop-psycho.

Dans le vraie vie, je n'ai plus une once d'énergie pour sortir jouer dehors le soir, je lis des histoire parfois, quand l'horaire le permet, je fais mon possible avec les quatres groupes alimentaires mais il arrive souvent qu'on se contente de trois, voire deux, je n'ai pas beaucoup de patience, j'essaie de féliciter aussi souvent que possible mais je reproche en général plus souvent, j'aimerais encourager l'initiative mais ça exige un temps que je n'ai pas toujours... Je suis débordée avec la maison et l'éducation de ti-pou et je me fais chier quand je constate à la fin d'une journée que tout ce que j'ai réussi à faire c'est de subvenir aux besoins de base.

Et pourtant j'ai un ti-cul en or. Il est mature pour son age, allumé, vif. Il comprend toujours mes sautes d'humeurs et pardonne et vient se coller sur le sofa. Un ange...

Bien sûr, il sort ses cornes quelques fois, tient tête, répond, court dans tous les sens, renverse les plantes et traverse la maison avec ses bottes pleines de neige... C'est un enfant de presque sept ans dans toute sa splendeur.

Et il m'arrive souvent à la fin d'un week-end avec lui de feeler cheap parce que je n'ai pas trouvé le temps de faire ci ou ça. C'est comme ça que je feel ce soir.

Pourtant on a eu une belle fin de semaine, on a été voir des amies vendredi soir, samedi on a eu un copain tout l'après=midi, on l'a même emmené manger de la raclette avec nous. Il a coucher ici, on a déjeuner au resto ce matin... Puis il a fallu revenir à la réalité, épicerie, ménage, popotte pour la semaine, lavage... Et à 3h30 j'ai eu le pathétique "J'ai rien à faire c'est plate" des enfants de l'ère du Verseau. Et là je suis en petit morceaux. Il a eu ben du fun avec d'autres mais pas avec moi.

Maudite culpabilité!!!

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